Le vide est une bouche ouverte,
un souffle sans témoin,
un tambour muet qui résonne
au cœur de nos nuits vides.
Il n’a ni contour ni visage,
il s’étend comme une mer sans rive,
où chaque pensée se dissout
comme le sel dans l’eau opaque.
Le vide est une attente,
un cri suspendu dans l’air,
une corde invisible
qui tremble sans jamais se briser.
Et pourtant,
dans ce néant qui s’efface,
naît une lumière fragile
un mot, un geste, un feu.
Le vide n’est pas une absence,
il est la matrice,
il est le terrain où l’on balance
les charges du monde,
et où l’on forge
la prochaine révolte.
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