Dans le silence où hurlent les offenses,
Je sens la nuit glisser entre mes doigts,
Souvenir fauve d’une ancienne sentence,
Qui ronge l’âme, qui ne meurt pas.
Sous la lune acide, la colère coule,
Une rivière noire, sans remous ni fin.
Elle inonde mes rêves, fait chavirer ma foule
De pensées enfiévrées par un seul dessein.
J’ai gardé ton ombre, marquée sur ma chair,
Cicatrisant l’injure au fer de mes regards.
Chaque jour qui passe affûte la lumière
D’une vengeance froide, d’un glaive hagard.
Patiente comme l’hiver qui réclame son dû,
Je veille et contemple le fruit de ma haine,
Le temps ne guérit rien, il laisse suspendue
La promesse d’un orage, calme et obscène.
Quand viendra l’heure, lente, inexorable,
Où trembleront tes murs et bruisseront tes peurs,
Je serai ce spectre, implacable et impalpable,
Récoltant dans tes pleurs la somme de mes heures.
Mais déjà le vent siffle que ce feu dévore,
Qu’il ne rend ni justice, ni ne soulage vraiment.
Car la vengeance, amie sombre, amante de la mort,
Tisse autour de mon cœur un deuil permanent.
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