Les nuages voguent, troupeaux silencieux,
Dans la prairie immense des cieux.
Tantôt moutons d’ouate à l’innocence d’enfant,
Tantôt dragons d’ombres aux souffles brûlants.

Ils sont les songes du vent, les pensées de l’altitude,
Des messagers muets en éternelle quiétude.
Ils ondulent, se brisent, puis renaissent ailleurs,
Peignant l’azur de leurs humeurs sans peur.

Le matin, ils sont des voiles de mariée,
Filant l’aube de dentelles nacrées.
Au zénith, ils se font cathédrales mouvantes,
Pleines de silences, d’attentes vibrantes.

À l’heure d’or, ils prennent des teintes de braise,
Des incendies doux dans l’espace qu’ils apaisent.
On dirait des continents à la dérive,
Ou des îles de sucre sur des mers fictives.

Ils boivent la lumière, la filtrent, la plient,
Puis la laissent tomber comme des perles de pluie.
Parfois, ils s’enroulent en colliers infinis
Autour du ciel, vaste cou d’invisible harmonie.

Leur danse est lente, sans rythme imposé,
Comme une respiration que seul l’œil sait capter.
Et chaque forme, chaque fuite, chaque ligne effacée,
Est un murmure du monde devenu nuée.

Ô nuages, poètes suspendus au-dessus de la Terre,
Votre langue est changeante, fluide, éphémère.
Mais dans vos métamorphoses, vos silences si beaux,
Je lis les pensées du ciel et du vent — les mots de l’immatériau.

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3 réponses à « Les jardins du ciel »

  1. Merveilleux poème !

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      1. Je t’en prie !

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