Le mistral

Le mistral souffle, puissant et libre,
Vent du Midi, indomptable fibre.
Il descend des montagnes, fougueux et fort,
Balayant les plaines, sème l’effort.

Dans les vallées, il chante son air,
Chanson ancienne, mélopée de l’hiver.
Il traverse les champs, courbe les blés,
Fait danser les arbres, les fait trembler.

Les oliviers, robustes, lui font face,
Leurs branches plient, mais jamais ne cassent.
Les pins cèdent leurs aiguilles au vent,
Qui tourbillonnent, s’envolent dans l’instant.

Le mistral, sculpteur des paysages,
Façonne la Provence avec ses passages.
Il chasse les nuages, dévoile le ciel,
Clair et limpide, d’un bleu éternel.

Les maisons se blottissent, dos au mistral,
Protégées des assauts de ce vent royal.
Les volets claquent, les portes gémissent,
Sous l’impulsion du vent, tout s’anime et vibre.

Il apporte avec lui la fraîcheur et l’éclat,
Purifie l’air, éveille les éclats.
Les cigales se taisent, en silence respectueux,
Face à ce roi, ce souffle impérieux.

Le mistral, symbole de force et de vie,
Rappelle à tous la nature infinie.
Il est le souffle du Sud, l’âme du terroir,
Éternel et libre, porteur d’espoir.