C’est là que s’élabore, aux yeux de l’Immortel,
Ce travail de titan, gigantesque, éternel,
Des parcelles de vie sur les atomes mornes,
Donnant ainsi naissance à ces multiples formes
Qui sont dans la nature et vont diversifiant
Tous les êtres entre eux par leur avancement.
La parcelle de vie animant la matière
Va d’une forme à l’autre. Dans la longue carrière
Qu’elle doit parcourir, du règne minéral,
(La forme primitive), jusqu’au règne animal,
Elle va s’épurant, acquérant chaque jour,
Avec la volonté, plus de force et d’amour,
Sans pouvoir toutefois, dans le trajet cité
Réussir à connaître sa personnalité.
Et, quand, par le travail, cette même parcelle
Arrive à ce degré d’avoir conscience d’elle ;
Qu’elle peut discerner, avec sécurité,
Le juste de l’injuste, le laid de la beauté,
Notre Père lui donne le bonheur qu’elle envie
Et l’incarne chez l’homme où commence la vie
Avec le libre arbitre, qui la rend souveraine,
Maîtresse de ses joies comme aussi de ses peines,
La dotant, pour cela, d’organes plus parfaits
Afin de conserver mémoire des faits.
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