Donnez-moi, de vos lèvres roses,
Un beau baiser, mes chérubins !
De mes jours sombres et moroses
Vos baisers font des jours sereins ;
Vos fraîches voix vont en mon être
Éveiller des échos joyeux ;
Et sur vos fronts brille peut-être
Quelque lointain reflet des cieux.
L’ange qui, sous son aile blanche,
Daigne abriter vos premiers ans,
Vers vous, avec amour se penche,
Et regarde en votre âme, enfants !
En voyant que l’on n’est pas sage,
(Amis, devenez sérieux) !
Il se voilera le visage
Et des pleurs empliront ses yeux.

Oui, des pleurs !… Vous ne savez guère
Combien alors il peut souffrir ;
Mais le regard de votre mère
Hélas, hélas ! va s’assombrir !
C’est que les larmes du bon ange
Ont attristé son tendre cœur :
Lutins chéris, blonde phalange,
Un beau baiser pour sa douleur !
Et près de cette pauvre mère,
Petits, mettez-vous à genoux ;
Dites tout bas une prière
Et consolez l’ange si doux.
Alors, d’un essor plus rapide,
Il montera vers le saint lieu,
Déposer, modeste et timide,
Vos regrets aux pieds du bon Dieu.
Puis, redescendant à la brune,
Où ma voix vous endormira,
Dans un clair rayon de la lune,
L’ange aux yeux bleus vous bénira.
Il viendra vous bercer lui-même,
Et quand vos lèvres souriront,
C’est qu’il mettra, pardon suprême,
Un beau baiser sur votre front.

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