Au cœur tranquille d’un vaste jardin,
Un sage venait méditer son chemin.
Parmi les arbres, les sources, les prés,
Un seul éclat captait ses pensées :
C’était la rose, au port noble et fier,
Dont l’air embaumait l’esprit et l’air.
Il s’assit là, sous l’arbre voisin,
Et lui parla comme à un ancien.
« Ô fleur fragile, éclat du matin,
Dis-moi la règle au cœur des humains.
Par ton parfum tu séduis l’âme,
Ton rouge enseigne la flamme et la trame.
Mais pourquoi donc ces pointes armées
Qui blessent parfois qui veut aimer ? »
La rose alors, dans le vent léger,
Semblait répondre en son doux secret :
*« Apprends d’abord, toi qui m’observes,
Que la beauté n’existe qu’avec des nervures.
Rien n’éclaire sans une endurance,
Rien n’est pur sans un peu de défense.
Je montre au monde l’art de fleurir :
S’offrir au jour, mais savoir s’unir
Au soin discret de ses propres limites ;
La joie n’est vraie que quand elle invite
L’homme à l’équilibre entre dons et retenues,
Car sans mesure, l’âme est perdue.
Mes pétales parlent de douceur,
De l’infini logé dans le cœur.
Chacun qui s’ouvre apprend à donner,
Chacun qui tombe enseigne à passer.
Mes épines, elles, sont des leçons :
La tendresse n’exclut pas la protection.
Qui veut aimer doit aussi savoir,
Qu’aimer n’est point se laisser choir. »*
Le sage écouta, songeur, ému,
Et grava en son âme ce qu’il avait lu :
« La rose unit la force et la grâce,
Elle est l’image de ce qui passe.
Mais tant que dure son éclat fragile,
Elle apprend aux hommes l’art subtil :
Offrir sans peur, aimer sans détruire,
Garder la pureté et pourtant grandir. »
Ainsi qu’un livre aux pages vivantes,
La rose demeure, claire et éloquente.
Celui qui l’observe reçoit son trésor :
La vie est belle, mais demande effort.
Rejoins moi sur instagram : (scan le qr code)



Laisser un commentaire