Elle s’insinue, fine aiguille de givre,
Un éclat perdu dans le bois du cœur.
D’abord piqûre, un frisson qui s’avive,
Puis s’enfonce, tenace, sans nulle pudeur.
Non pas plaie ouverte, sang vermeil qui coule,
Mais échardille invisible, logée en secret.
Chaque souffle devient une vague qui roule,
Brisant sur l’arête où le mal se concrétise et naît.
Les jours sont des étoffes rêches qui me frottent,
Chaque geste une pression sur le point sensible.
Les rires des autres, des cloches qui glottent,
Étranges et lointains, inaccessibles.
Elle est l’ombre tenace au bord de mon chemin,
Le silence pesant après les cris étouffés.
Elle dévore l’éclat, la promesse du demain,
Ne laissant qu’un goût âcre de regrets inachevés.
On cherche le remède, la pince experte et sûre,
Qui saurait extraire ce fragment de nuit.
Mais parfois, elle s’ancre, blessure obscure,
Devenant la trame où se tisse ma vie.
Alors on apprend à vivre avec cette ombrelle,
À sentir son poids sans fléchir à genoux.
Elle est la cicatrice, l’histoire nouvelle,
Le murmure constant d’un combat contre nous.
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