Il était une fois, dans un petit village caché au cœur des montagnes, une jeune fille nommée Noura. Elle avait des cheveux noirs comme la nuit, des yeux d’un vert éclatant, et une peau brune qui brillait au soleil. Noura vivait dans un village où les gens se ressemblaient tous, et elle se sentait différente. Les autres enfants avaient souvent des sourires gentils, mais parfois, Noura pouvait entendre des chuchotements derrière son dos.

Elle vient d’un autre pays, ses cheveux sont trop frisés, et sa peau est trop sombre, » disaient certains. Cela la rendait triste, mais elle ne disait rien. Elle savait qu’elle était unique, mais elle se demandait pourquoi les autres la regardaient ainsi.

Un jour, alors qu’elle se promenait dans la forêt à la recherche de fleurs, Noura aperçut une lueur étrange entre les arbres. Curieuse, elle s’approcha et découvrit une petite cabane faite de pierres anciennes. À l’intérieur, une vieille femme à l’air sage se tenait près d’un grand miroir doré. Le miroir semblait briller d’une lumière douce, presque magique.

-Bienvenue, Noura, dit la vieille femme d’une voix calme, comme si elle la connaissait depuis toujours.

Noura, surprise, demanda :

-Comment savez-vous mon nom ?

– Je sais beaucoup de choses, répondit la vieille femme avec un sourire mystérieux. Ce miroir peut révéler bien des vérités. Mais il te faut d’abord comprendre ce qu’il te montre.

Intriguée, Noura s’approcha du miroir. Elle regarda son reflet. Sa peau brune, ses cheveux frisés, et ses yeux verts se reflétaient dans le verre. Mais soudain, le miroir se mit à briller encore plus fort, et une scène apparut.

Noura vit des enfants dans son village, mais cette fois, leur visage était comme le sien. Leurs cheveux, leur peau, leurs yeux étaient tous aussi uniques qu’elle. Puis, une autre image apparut. Elle se retrouva dans un endroit lointain, un autre village, où les gens avaient des traits différents des siens. Mais au lieu de se regarder avec méfiance, ils se saluaient joyeusement, s’entraidant, riant ensemble.

– Pourquoi est-ce que tout le monde ici semble heureux ? demanda Noura, fascinée par la scène.

La vieille femme lui répondit :

– Le miroir te montre des mondes où les gens ne jugent pas les autres par leur apparence. Dans ces mondes, ils voient l’intérieur, la gentillesse, la sagesse, le cœur. Leurs différences ne sont pas des raisons de se séparer, mais des trésors à célébrer.

– Mais dans mon village, c’est différent, » murmura Noura, un peu découragée. « Les gens me regardent avec méfiance à cause de ma peau et de mes cheveux.

– Le racisme, dit la vieille femme, est une illusion créée par la peur et l’ignorance. Les gens ont peur de ce qui est différent, mais cette peur ne reflète pas la réalité de ce que chacun est capable de donner au monde. La couleur de ta peau, la texture de tes cheveux, ne font pas qui tu es au fond.

Elle tendit une main vers Noura.

– Si tu veux, tu peux repartir avec un don spécial, un pouvoir pour aider ton village à comprendre ce que tu as vu dans ce miroir. Tu as le pouvoir de semer la compréhension, la tolérance et l’amour.

Noura réfléchit un moment, puis accepta. La vieille femme toucha son cœur et murmura quelques mots dans une langue ancienne. À ce moment-là, Noura sentit une chaleur douce l’envahir, et elle sut que le pouvoir de voir au-delà des apparences était désormais en elle.

De retour dans son village, Noura sentit que quelque chose avait changé en elle. Elle se leva un matin et parla aux enfants qui l’avaient toujours évitée.

– Je sais que vous me regardez différemment, mais permettez-moi de vous montrer que, malgré nos différences, nous avons tous quelque chose de précieux à offrir, dit-elle.

Les enfants la regardèrent avec curiosité. Noura leur parla des mondes qu’elle avait vus dans le miroir magique, où les gens s’aimaient et s’entraidaient, peu importe leur origine ou leur couleur. Elle leur raconta que chaque personne avait une histoire, une culture, des rêves et des talents uniques.

Peu à peu, les enfants commencèrent à comprendre. Ils se rendirent compte que la différence ne signifiait pas peur, mais une richesse infinie. Ensemble, ils décidèrent de jouer et d’apprendre les uns des autres, d’échanger des histoires de leurs origines, de leurs familles. Ils découvrirent que leurs différences les rendaient plus forts et plus intéressants.

Le village commença à changer. Les adultes, inspirés par les enfants, commencèrent à questionner leurs anciens préjugés. Ils réalisèrent que, tout comme Noura, chacun avait quelque chose de beau à partager.

Et ainsi, le village devint un lieu où la diversité était célébrée. L’amour et la compréhension remplacèrent les murs de la peur, et le racisme ne fut plus qu’un mauvais souvenir.

Le miroir magique, quant à lui, disparut, mais Noura, grâce à son pouvoir de compassion et de tolérance, devint une source de lumière et d’espoir pour son village.

Et tout cela commença par un simple voyage dans la forêt.

Moralité de l’histoire :
Les différences, qu’elles soient visibles ou invisibles, ne doivent pas être des raisons de juger ou de séparer. Elles sont un trésor à chérir, car elles enrichissent notre monde. La vraie beauté réside dans l’acceptation de l’autre, dans l’écoute et l’amour.
– aurel auteure –

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