Je la revois encore le jour de ma peur Avec ses longs cheveux, le jour de mon heure Je la revois sourire à mes yeux qui s'étonnent En me disant : je t'aime, allons viens, c'est l'automne. Je la revois chanter ma grande délivrance Mon angoisse endomrie, la fin de ma souffrance.
Et c'est comme à l'école, pour la première fois Quand tu te sens petit, tu ne sais pas pourquoi, C'est un peu de ton cœur arraché )à ta mère Quand madame la mort dans ses grands bras te serre.
Je la revois toujours qui m'appelle sans cesse Et balance son corps que mes deux mains caressent. Je la revois qui tisse une soie transparente Et m'invite à danser une valse innocente. Je la revois tourner dans la lumière du bal Où se perd mon esprit dans le feu du cristal.
Et c'est comme à l'école, pour la première fois Quand tu te sens petit, tu ne sais pas pourquoi, C'est un peu de ton cœur arraché à ta mère Quand madame la mort dans ses grands bras te serre. Je la revois glisser sur un tapis de fleurs En me disant : reviens ! C'est la fin des erreurs. Je la revois sourire avec ses dents de neige Quand ma mémoire éteinte crève de sortilèges. Je la revois heureuse car je me souviens d'elle En effaçant l'oubli qui me force à son ciel.
Et c'est comme à l'école, pour la première fois Quand tu te sens petit, tu ne sais pas pourquoi, C'est un peu de ton cœur arraché à ta mère Quand madame la mort dans ses grands bras te serre.
Je la revois mon guide, ma bien-aimée d'antan La fin de mes frayeurs, le déclin des tourments. Je la revois ma femme, ma force et mon destin Qui me transporte ailleurs. Ne pleure plus, c'est la fin ! Je la revois courir dans cet étroit tunnel Me serrant la main, la main de de Bériel.
Et c'est comme à la Vie, pour la première fois Quand tu te sens petit, tu ne sais pas pourquoi, C'est un peu de ton cœur arraché à la terre Quand madame la mort dans ses grands bras te serre.
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