Mère indigne

Elle marche dans l’ombre des jugements,
Les regards lourds de condamnations,
Les murmures se faufilent, cruellement,
Au cœur de ses nuits sans rémission.

Mère indigne, disent-ils, avec mépris,
Parce qu’elle ne suit pas leurs chemins tracés,
Parce qu’elle rêve et parfois s’enfuit,
Vers des mondes que personne ne voit jamais.

Ses enfants l’aiment d’un amour fragile,
Leur innocence encore intacte,
Ils ne voient pas les chaînes invisibles,
Ni les stigmates que le monde impacte.

Elle rit trop fort, elle pleure trop souvent,
Elle se perd dans des rêves incertains,
Elle n’est pas parfaite, c’est évident,
Mais elle donne tout, jour après jour, sans fin.

Dans son cœur bat un amour infini,
Un lien profond que rien ne défait,
Elle est mère, avec ses forces et ses faiblesses aussi,
Elle est humaine, dans ses erreurs et ses regrets.

Mère indigne, selon les normes dictées,
Mais qui définit ce qu’est la dignité ?
Elle aime, elle lutte, elle espère en secret,
Que ses enfants voient en elle ce qu’elle est.

Pas un modèle, juste une femme,
Avec ses éclats et ses failles,
Une mère qui brille de mille flammes,
Dans les yeux de ceux qu’elle n’abandonne pas.

Sous les étoiles du jugement sévère,
Elle trace sa route, coûte que coûte,
Mère indigne pour certains, mais fière,
D’aimer sans condition, sans aucun doute.

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