Prêtres, vous le savez, il vient pour réunir
Et non pour disperser, il vient pour aplanir.
Car, les difficultés, créées par l’ignorance,
Par vos iniquités et votre intolérance,
Font courir à vos frères des dangers sérieux,
Et, vraiment, il est temps de leur ouvrir les Cieux.
Pourquoi le craignez-vous ? N’avez-vous pas confiance
En la bonté de Dieu, comme dans sa clémence ?
Vous, ses représentants, vous seriez éperdus
Au point de ne savoir que nul ne fût perdu !
On ne vous apprit pas que sa miséricorde,
Infinie comme Lui, de toutes parts déborde ?
Ce Messie qui vous vient, et qu’a prédit le Christ,
N’est pas le noir démon, appelé Antéchrist,
Que vous représentez à vos pauvres fidèles
Comme un tigre, animé d’une fureur cruelle,
Qui vient tout ravager !
C’est l’ange pur et bon,
Descendant parmi nous compléter la leçon
Qui, depuis bien des siècles, nous crée tant d’embarras,
Et que vous, les premiers, vous ne connaissez pas.
Qu’avez-vous donc à craindre ? Vous êtes des élèves
Déjà tout préparés. L’étude sera plus brève,
Pour vous que pour les autres, car étant initiés
Aux principes, pour peu que vous réfléchissiez,
La leçon pour vous tous sera bien plus féconde.
Et, vous pourrez alors reprendre, dans le monde,
Cette place envieuse qui vous est réservée,
Exemples de vertu, de morale éprouvée.
Non ! L’ange ne vient pas vous retirer vos chaires,
Et ni vous enlever le respect de vos frères !
Car toujours il faudra, dans toute société,
Des esprits enseignant les grandes vérités.
Plus on avancera dans la clef des mystères,
Plus on aura besoin de ces hommes austères
Qui les approfondissent, en font leur profession,
Pour pouvoir nous donner leurs explications.
Et, plus nous grandirons, plus la mission sainte,
Que vous accomplissez, inspirera de crainte,
De respect à vos frères.
Mais, il faut à tout prix
Que le nouveau Messie soit, par vous, bien compris.
Car, vous représentants du Christ vénéré,
Si vous n’écoutiez pas nos conseils éclairés,
Si vous ne vous rangiez sous l’immense bannière,
Qui vient à votre monde redonner la lumière,

Vous mettant, avec elle, en franche opposition,
L’empêchant d’accomplir sa sainte mission,
Soit, par esprit de corps, ou par votre routine,
Sachez-le ! Vous auriez prononcé votre ruine !
Car vos abus passés font souffrir vos aînés.
Et, vous seriez, alors, les premiers condamnés,
Obstacles du progrès, à sortir de la terre,
Pour aller dans un monde de plus grande misère,
Frappés des maladies les plus abominables,
Comme étant, entre tous, les plus grands responsables
Des fautes d’ici-bas ; délaissés et mourant
Sans consolations, dans les plus noirs tourments.
Réfléchissez-y bien, car la situation
Mérite qu’on y prête sérieuse attention !
D’un côté, c’est la vie, régénérée et pure,
Le pardon assuré de toutes les injures
Faites à la morale et à votre prochain ;
C’est le bonheur parfait dans l’infini demain !
De l’autre, mes amis, c’est la terrible mort
Qui frappe votre esprit comme aussi votre corps :
C’est le commencement de nouvelles tortures
Qui seront plus cuisantes et de beaucoup plus dures !

Photo de Anni Roenkae sur Pexels.com

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