Je suis restée debout, la pensée défaite,
Au bord d’une seconde qui ne savait plus tourner.
Tout vibrait autour de moi, comme si l’air lui-même
Avait reçu la nouvelle avant que je la comprenne.

Un verre a tremblé dans ma main sidérée,
Les sons entraient au ralenti, noyés de lumière trop blanche.
Mon nom m’échappait, ma peau ne m’allait plus,
Et mes yeux grands ouverts ne savaient plus où se poser.

Être abasourdie,c’est voir le sol perdre ses habitudes,
Les murs reculer d’un pas, les visages devenir flous.
C’est sentir dans la poitrine un éclat de verre
Qui hésite entre la larme et le cri.

Alors je respire, fragile, au milieu des décombres tranquilles,
Je ramasse une à une les lettres du mot « comprendre ».
Et dans ce grand vertige, une chose reste droite :
La petite flamme têtue qui apprend, malgré tout, à voir.

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