Ils disent :
« tourne la page »,
comme si le papier ne saignait pas.
Mais moi, je suis le livre ouvert,
la reliure craquée par les cris qu’on n’a pas lus,
je suis le chapitre qu’on censure
par peur d’y voir trop de vérité.
Traumatisme
ce mot qu’on range dans les tiroirs du politiquement correct,
qu’on maquille en « fragilité »,
qu’on étouffe sous des diagnostics bien repassés.
Mais c’est un cri.
Un cri qui ne veut pas mourir dans les couloirs aseptisés,
un cri qui griffe les murs,
qui refuse d’être réduit à un murmure.
Je parle pour celles et ceux
qu’on a brisés en silence,
pour les corps qui ont traversés sans demander l’asile,
pour les âmes qu’on a laissées en ruines
au nom de l’ordre, de la norme, du confort des autres.
Le traumatisme,
ce n’est pas une histoire qu’on raconte,
c’est une présence.
Un spectre qui marche dans les pas,
qui respire dans les murs,
qui s’invite dans les gestes anodins.
C’est le cri qu’on n’a pas poussé,
la peur qu’on a appris à déguiser,
la mémoire qui brûle, sans flamme.
On veut que ça tienne droit,
Que ça s’aligne dans les statistiques, qu’on puisse dire : “c’est pris en charge”.
mais ça déborde.
Ça explose dans les silences trop longs,
ça s’écrit dans les corps qui tremblent sans raison.
Et pourtant,
il y a dans chaque cicatrice
une vérité qu’on n’a pas su entendre.
Une force qui refuse de plier,
une rage qui devient art,
Une douleur qui transforme le silence en arme.
Je parle pour celles et ceux
qui n’ont pas eu le luxe d’oublier,
pour les âmes qui portent le poids
de ce que le monde préfère ignorer.
Ce n’est pas un défaut à corriger.
C’est une vérité qui dérange.
Une poésie gravée dans la chair,
pas pour faire joli !
Mais pour faire justice.
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