Il est des phrases qui se couchent dans l’ombre,
des fièvres muettes au bord de la bouche,
des prières tissées de silence,
qui tremblent trop fort pour oser franchir l’air.
Ce qu’on ne dit pas a la couleur des songes,
des vérités en feu qui s’enroulent dans la gorge,
des tendresses suspendues comme des étoiles
que l’on retient pour ne pas les briser.
Il y a ces regards lourds de confessions,
ces mains hésitantes où passe un frisson —
tout parle, mais sans voix,
tout s’avoue, mais sans mots.
Le non-dit est parfois un abîme,
où les âmes se frôlent sans jamais se toucher,
par crainte de l’éclat, par crainte de la chute,
parce que dévoiler, c’est déjà risquer.
Mais il est aussi un refuge délicat :
là, à l’abri des phrases blessantes,
repose l’oiseau fragile d’un sentiment,
qui préfère survivre en secret
plutôt que s’éteindre à découvert.
Et pourtant, sous cette couche de silence,
le cœur bat d’autant plus fort ;
car chaque mot que l’on retient
devient une étoile plus ardente,
prisonnière d’un ciel intérieur,
où brûlent les vérités qu’on n’ose nommer.
Ainsi s’élève la symphonie du non-dit :
une musique sourde, écrite entre deux respirations,
qui parfois enchaîne, parfois libère,
et qui fait du silence,
un langage plus vaste que toutes les paroles.
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