Dans le jardin de mon âme, pas de berceau,
Pas de doux gazouillis, pas de petits chapeaux.
Mon cœur, un voyageur, libre et sans entraves,
N’aspire qu’aux sentiers que l’esprit grave.
Les aiguilles du temps, je les laisse tourner,
Sans vouloir les bercer, sans les retenir.
Mes mains, des exploratrices, avides de toucher,
Le monde en ses mystères, sans jamais s’attacher.
On me dit égoïste, on me dit incomplète,
Que ma sève est tarie, que ma vie est muette.
Mais je suis un arbre, aux racines profondes,
Qui s’épanouit sans fruits, sans que le monde gronde.
Mon corps, une forteresse, inviolée et fière,
Où l’amour se déploie, sans devenir mère.
Je suis femme, je suis entière, je suis vivante,
Et mon choix, un poème, que le vent chante.
Alors, je danse, je ris, je m’émerveille,
De chaque instant volé, de chaque étincelle.
Je suis l’auteure de ma vie, l’unique héroïne,
Et mon bonheur, un jardin, sans aucune graine.


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