Oh ! Sois bénie de Dieu, Eve des temps nouveaux !
Toi qui vas, désormais, à partir du berceau,
Nourrir tous nos enfants du lait de cette science,
Qui les rendra si forts, dès leur plus tendre enfance ;
Leur enseignant à tous cette loi solidaire,
Qui fait qu’en tous pays, nous n’avons que des frères,
Que nous devons aimer et jamais ne haïr,
Qu’il nous faut soulager, non point faire souffrir !
Oui, sois bénie de Dieu, compagne de nos âmes !
Toi que toujours l’amour, le dévouement enflamme !
Viens prendre parmi nous ce rang que t’ont valu
Et ton abnégation et les belles vertus !
Viens ! Enseigne à nos fils ces vérités sacrées,
Qui nous étaient cachées dans la voûte azurée !
Viens ! Écrase d’un coup la tête du serpent ;
Et délivre nos fils de nos anciens tourments !
Oui, c’est bien évident, ce sera par la femme
Que sera établie, enfin, la paix de l’âme
Ici-bas parmi vous ! C’est elle qui fera
Cesser vos divisions, terminer vos combats !
Comme dans la famille elle sera la reine,
La société, de même, l’aura pour souveraine !
Le clergé le savait ! C’est en la dominant
Qu’il vous a gouvernés pendant aussi longtemps.
Et, c’est aussi par elle que l’armée du Seigneur
Vient se manifester, réanimer vos cœurs ;
Car, par ses qualités, son organisation,
Elle nous facilite la communication.
Toutes sont médiums, — même sans le savoir. —
Beaucoup nous sont soumises contre leur bon vouloir.
Ce don si merveilleux de la médiumnité,
Dont les gratifia la suprême Bonté,
De préférence à l’homme, est la digne récompense
De leur abnégation, de toutes leurs souffrances,
Patiemment supportées. C’est le prix des vertus
Que leur résignation ici leur a valu.
Oh ! Sois bénie de Dieu ! Sois bénie de nous tous !
0 toi, nouvelle Eve, qui seras parmi nous,
Non plus cette compagne, résignée et docile,
De nos peines et de nos joies ; d’humeur toujours facile,
Qui te soumets à tout ;
Mais, notre conseillère,
Notre meilleure amie, par deux fois notre mère,
Mère de notre corps, mère de notre esprit !
Toi que Dieu colloqua, près de nos cœurs épris,
Comme intermédiaire entre l’homme et les anges,
Pour nous conduire tous vers leurs belles phalanges !
Qui, pour notre bonheur, fus envoyée du Ciel !
Toi, le plus joyau des mains de l’Eternel !
Sœur dévouée et tendre, épouse affectueuse,
Mère aimante à l’extrême et femme vertueuse !
Toi qui sus transformer notre vallée de larmes,
En un lieu de délices, de vertus et de charmes !
Oui, sois bénie de tous ! Et que le Tout-Puissant,
Qui t’a marqué ta place en son Ciel ravissant,
Au milieu des plus belles,
Te donne à tout jamais
Le bonheur éternel, pour avoir tant aimé


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