Ah ! Pourquoi faut-il donc que vous fermiez vos portes ?
Et, pourquoi donc vos âmes ne sont-elles plus fortes ?
Pourquoi ne pas laisser l’entrée de la maison
Libre à ceux qui vous aiment avec tant de passion ?
Vous avez peur de nous ? Vous êtes bien enfants !
Que pouvez-vous donc craindre de ceux de vos parents
Qui vous étaient si chers, vivant sur votre terre ?
Pourraient-ils donc venir augmenter vos misères,
Ceux qui vivaient pour vous et qui vous aimaient tant,
Dont l’absence vous cause un chagrin si puissant ?
Pensez-vous que la mort ait pu les transformer
A ce point de brûler ce qu’ils ont tant aimé ?
Vous voudriez donc qu’un père n’aimât plus son enfant !
Et vous voudriez qu’un fils n’aimât plus ses parents !
Or ça, vous voulez donc détruire les familles ?
Vous voulez qu’une mère puisse oublier sa fille !
Oublier cette enfant, objet de son amour,
Qu’elle aurait bien payée du dernier de ses jours !
Non contents de vouloir que la mère abandonne
Cette enfant, qu’elle aima bien plus que sa personne,
Vous voulez qu’elle vienne pour la bouleverser,
Lui donner du chagrin et la martyriser !
Oh ! Vous êtes cruels ! Vous êtes abominables !
Il n’est pas, sachez-le, un seul être capable,
Dans l’univers entier, d’aussi bas sentiments,
Car la brute, elle-même, adore ses enfants !
Vous avez donc changé ? Quelle transformation !
Vous n’étiez pas ainsi quand là-bas nous vivions !
Vous paraissiez aimer. Vous sembliez compatir
A toutes nos souffrances. Vous saviez obéir.
Pourquoi, donc, retirer de vos cœurs endormis
La confiance et l’amour à vos anciens amis ?


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