Quand donc, mortels savants, médecins et légistes,
Qui vous expliquez tout, à qui rien ne résiste ;
Qui niez carrément, dans votre sot orgueil,
Ce qui ne tombe pas au pouvoir de votre œil,
Ou bien ce qui confond votre étroite raison ;
Quand donc comprendrez-vous l’admirable leçon,
Ecrite en lettres d’or dans la voûte étoilée
Et que les livres saints ont partout révélée ?
Quand donc, abandonnant votre triste manie,
De condamner d’avance, — tel est votre génie ! —
Tout ce que vous trouvez contraire à votre science,
Voudrez-vous vous résoudre à tenter l’expérience,
A venir quelques fois assister aux sessions,
Aux lieux de nos travaux et de nos réunions ?
Lorsque vous voudrez bien vous donner cette peine,
Nous procurant à nous cette excellente aubaine,
De suivre nos travaux pendant un certain temps,
Vous verrez, chers amis, que vous serez contents !
Car, vous ne serez pas longtemps à reconnaître
La loi fondamentale qui nous force à renaître
Pour pouvoir progresser, sortir de nos douleurs,
Et vous abjurerez bien vite vos erreurs.


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