Ces lignes m’autorisent à penser, ce me semble,
Que nous ne sommes plus bien étrangers ensemble ;
Que vous ne nierez plus la communication
Entre ceux de la terre et les gens qui s’en vont.
Pour extraordinaire que cela vous paraisse,
Le fait n’est pas moins vrai. Ce serait donc faiblesse,
De votre part à vous, de vouloir contester
Un fait indéniable, maintes fois attesté,
Que démontrent aujourd’hui vos frères de l’espace
Qui, plus heureux que vous, peuvent voir face à face
Cette immense nature cachée à vos regards,
Où vous ne voulez voir que la main du hasard.
La communication qui vous surprend tellement,
Confond votre raison et votre jugement,
Sujet de tant d’horreur, de tant de médisance,
Qu’avec acharnement réprouve votre science,
Est l’acte le plus simple et le plus naturel
De tous ceux qui s’opèrent dans l’infini du ciel.
J’ai déjà établi qu’entre vivants et morts
La seule différence réside dans le corps.
Celui-ci obéit aux désirs de l’esprit
Par l’intermédiaire de votre périsprit.
Si, donc, deux périsprits sont de même nature,
Que leurs flammes soient belles ou qu’elles soient impures
Ils pourront aisément se combiner entre eux.
Et n’en former qu’un seul, si le veut ainsi Dieu.
Le groupe alors n’a plus, grâce à son bon plaisir,
Qu’une volonté seule, un unique désir,
De sorte que le corps de celui qui demande
Reçoit bien l’impulsion de celui qui commande.
Voilà tout le secret des faits du magnétisme,
D’origine commune à ceux du spiritualisme.
Rien de forcé nulle part ; rien de surnaturel ;
Tout est à la portée du plus simple mortel.
La loi d’affinité qui régit la matière
Est généralisée, se vérifie entière ;
Les esprits, en effet, sont entre eux attirés
D’après la ressemblance de leurs fluides épurés.
A cette grande loi, jamais de réfractaires,
Moins encore dans l’espace qu’ici-bas sur la terre.


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