Voilà ta sainte Loi ; c’est là le grand secret
De ton Génie sans fin, ô mon Père adoré !
C’est par ta Loi d’amour que sont unis les mondes.
Ils se suivent entre eux, comme l’onde suit l’onde ;
Les uns mènent les autres : ceux qui sont les plus vieux,
Dans la grande famille qui se nomme les Cieux,
Qui sont les plus experts et les plus avancés,
Vont aidant, de leur mieux, leurs frères moins sensés.
Tous se donnent la main, et tous sont solidaires.
Aucun d’eux ne saurait rester stationnaire ;
Les plus âgés enseignent aux plus jeunes ravis
Ce qu’ils ont découvert dans ton livre de vie.
Il n’est pas de secret qui ne soit révélé,
Dès que, par son progrès, l’un d’eux est appelé
A le mettre à profit. — C’est une vaste échelle
De barreaux infinis, au sommet de laquelle
Tous doivent parvenir, en temps plus ou moins long,
Obligés de passer par tous les échelons.
A mesure qu’un monte, il augmente en sagesse,
En amour comme en science. Il a pour la faiblesse
De ceux qui sont en bas plus de compassion,
Et se met à l’aider avec plus de passion ;
Et, comme il sent aussi plus de bonheur là-haut,
Il redouble d’ardeur pour l’atteindre bientôt.
Telle est la loi des mondes : ils s’en vont dans l’espace
S’entraidant et s’aimant. — Chacun est à la place
Marquée par son progrès, situé dans le milieu
Qui convient à son rang, toujours entre les deux
Qui le plus s’en rapprochent, pour pouvoir aisément
Donner au plus petit et recevoir du grand.
Sur cette immense échelle, il n’est pas de lacune :
L’amour embrasse tout, des soleils jusqu’aux lunes ;
Il illumine tout, et bien que différant,
De la base au sommet, du petit au plus grand,
L’harmonie est parfaite, car tous vont au bonheur
Portés par l’amour saint du divin Créateur.


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