Mon ami, pourquoi tant t’attrister ?
Ne connais-tu donc pas le but de la vie ?
Ne sais-tu que ce Ciel, dont tu fus si ravi,
Ne se peut conquérir qu’après avoir lutté ?
Es-tu seul à souffrir ! Regarde autour de toi,
Depuis le mendiant jusqu’au plus grand des rois,
Et dis-moi franchement qui n’a pas ses misères
Et peut se dire heureux sur votre triste terre.
Combien, plus méritants, que les noires souffrances
Accablent, sans pitié, sur un lit de douleur ;
Et qui sont, cependant, le cœur plein d’espérance,
Gardant toute leur foi jusqu’à la dernière heure !
Allons, réagis donc ! Reprends donc ton courage !
Reprends cette vigueur qui fut ton apanage !
Pourquoi tant d’amertume ? Pourquoi douter toujours ?
Le levier de la vie, n’est-ce-donc pas l’amour ?
Aimer bien, être aimé, n’est-ce tout sur la terre ?
Et n’as-tu mille preuves de notre amour sincère ?
De quoi te plains-tu donc ? Et que désires-tu ?
On ne t’a pas appris que la pure vertu
N’est point d’amonceler, d’entasser les richesses,
Mais bien de protéger, secourir la faiblesse ?
N’est-on pas plus content, dans son for intérieur,
Quand on a fait le bien, soulagé le malheur,
Secourant son prochain, allégeant les souffrances,
Laissant aux uns la paix, aux autres l’espérance,
Que si l’on a vécu ne pensant, rien qu’à soi,
Dans l’amour du pécule et non point de la Loi ?
Est-il rien de plus beau, rien de plus consolant
Que rendre la santé, les forces aux souffrants,
Eteindre les douleurs et porter l’allégresse
Partout où dominait la plus noire tristesse ?
Combien seraient heureux d’échanger leurs trésors,
Leurs titres, leur renom et leur luxe effréné,
Pour ce sublime don que le Ciel t’a donné,
Et qu’aucun des mortels n’acquiert avec son or !
Chasse ton amertume : ne porte aucune envie.
Ne t’occupe point tant des besoins de ta vie.
Suis les aspirations, les désirs de ton âme
Qui brûle d’amour pur et dont la belle flamme
T’illumine en entier. Pense aux autres toujours,
Avec la même foi, avec ce même amour.
Celui qui pense à toi, qui s’occupe des tiens,
N’oublie jamais personne, il sait ce qui convient
A chacun, comme à tous, et, bien mieux que toi-même,
Il sait ce qu’il te faut  » Celui-là, c’est Dieu même  » !

Photo de Kat Smith sur Pexels.com

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