Si Méridor a parlé, je ne veux pas me taire,
Et ma voix ne doit pas demeurer solitaire,
Muette devant vous.
Si mon corps, sous les fleurs, ce soir, dort et repose,
Mon Esprit, doucement, a soulevé la rose
Pour vous saluer tous.
Bonjour, amis, bonjour : je revis, et l’aurore
Paraissant à mes yeux, est plus brillante encore
Que le plus brillant jour ;
Et, par delà la tombe, ardente est l’étincelle.
Le beau voile d’azur, en s’entrouvrant, ruisselle
De lumière et d’amour.
Il est bien beau le ciel ! bien douce est la patrie
Que mon Esprit voyait, vivant ; terre chérie,
Où son aile parfois
En prenant son essor, où ma sainte pensée
Était subitement d’un rayon traversée,
Vif éclair de la foi.
Je dirai quelque jour ce que, sous cette tombe,
Où, quand on ne croit pas, toute espérance tombe,
L’Esprit peut entrevoir,
Quand il a, comme vous, une clarté divine
Qui laisse la vertu briller dans la poitrine
Comme un ardent miroir.
Cette ardente clarté, vous le savez sans doute,
C’est la croyance à l’âme ; elle montre la route
A l’Esprit inquiet,
Qui scrute dans le ciel chaque astre, chaque étoile,
Demandant pour son âme un pilote, une voile,
Un bienfaisant reflet.

Photo de Thom Gonzalez sur Pexels.com

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