Il est des jours où l’âme est oppressée ;
Un deuil inexplicable enveloppe le cœur.
On dirait le remord d’une faute passée,
Ou le reflet d’une douleur
Que le temps n’a pas effacée.
D’où vient cette tristesse, et d’où vient cet ennui ?
Mon cœur aime, et ma tête pense ;
Si mon chemin est rude à travers l’existence,
Devant mes pas des étoiles ont lui.
Mon âme est exempte d’envie ;
Richesse, honneurs, plaisirs n’ont point d’attraits pour moi ;
Je pense à la mort sans effroi,
Et ne me plains pas de la vie.
Je souffre cependant, et je ne sais pourquoi.
Que me veux-tu, noir chagrin qui m’accables ?
− O souffrances de mes semblables,
Est-ce vous qui pleurez en moi ?


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