Le vent est mort, silence !
Le mot suffit de grâce !
La terre est son tombeau
Qui s'ouvre devant moi.
Devant moi son histoire
Le sang de mes ancêtres
Qui se mélange au feu
Des armes embaumées.
J'ai peur de comprendre
Une main décharnée
Qui pleure et qui supplie
Et les yeux du souffrir
Sur un visage ivoire.
Craquent les cheveux gris
Des corps écartelés
Et la tête du noir
A la tempe trouée.
La couronne d'un roi
Rouillée des injustices
Roule sur l'échafaud
Qui servit autrefois.
J'entends l'écho des cris
Fantôme des martyrs
Perpétuant la douleur
Au creux de ta planète.
Les bras se multiplient.
Non ! Vos regards m'étouffent !
Je n'en puis plus de les voir ! 
Hommes, qu'avez-vous fait ?
Photo de Kristina Chuprina sur Pexels.com

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