A l'heure de ma destinée fatale J'ai ouvert la porte sur un autre monde Pénétrant les lumières d'une autre salle Où mes amis m'attendaient en ronde. Plus rien ne comptait que d'avancer Pour me fondre aux sourires dessinés De leurs visages reconnus à ma mémoire Comme des soleils dissipant le brouillard.
J'avais envie de me retourner vers vous Que je laissais au chagrin de vos pleurs Comme pour dire à genoux : Il y a un Dieu qui fait battre le cœur.
Dans le ciel des poètes disparus Il y a la mer et ses reflets changeants Il y a les fleurs qui chantent aux nues Pour clamer que tout continue sans voile Au-delà du corps et des cœurs meurtris Les stras ne sont plus que des étoiles Qui brillent comme des phares à la vie.
Pensez à moi, j'ai rencontré mes parents J'ai couru comme autrefois dans leurs bras En enfance renaissante retrouvant Une famille aimante en ce t au-delà. Je ne suis parti que pour être présent a cette terre qui tourne sans cesse Sans oubli pour vous, mes amours de sang En mémoire de tout ce qui blesse.
Un mot, un regard, un geste dissimulé Qui parait-il réconfortent ou consolent Mais qui souvent plus encore isolent a l'heure de la mort comme horloge figée.
Je vous écris depuis un autre pays Où je prends quelques vacances J'ai ri du cancer qui rongeait mes sens De ces cellules qui se révoltent sous l'habit D'un corps en suspens, à ranger au placard Trop usé pour réagir ; maintenant il est tard. Le soleil se couche à l'horizon Demain sera un autre jour Et mon âme trouve raison au feu de l'esprit, à la réalité de l'amour. Je vous aime, merci, merci, merci !
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